Internet peut-il casser des briques ?

Version imprimableEnvoyer l'article par emailversion PDF

Internet peut-il casser des briques ?
Un territoire politique en jachère

Un ouvrage colllectif du groupe de réflexion Technologies du Forum d'Action Modernités publié sous la direction de 
Philippe Aigrain et Daniel Kaplan.
Parmi les membres du groupe Technologies, ont contribué à ce livre : Marjorie Carré, Mélanie Dulong de Rosnay
Jean-Louis FrechinVincent Guimas, Philippe LemoineSophie Le PallecValérie Peugeot, Benoît Thieulin.
Introduction de Philippe Lemoine.

A paraître aux Editions Descartes & Cie le 6 septembre 2012 (14 €)

 

Ce livre est fondé sur l’hypothèse qu’Internet est une matrice à produire de l’utopie bien que le potentiel transformateur de ces utopies ne parvienne pas encore à se déployer totalement.

Internet c’est à la fois le comble du capitalisme et le facteur de cristallisation de nouveaux mouvements citoyens.
D’un côté, Internet incarne les plus grosses capitalisations boursières (cf. entrée en bourse de Facebook valorisée entre 75 et 100 mds de dollars), l’arrogance de méga-réussites, et l’illustration de mille théories libérales sur la circulation de l’information, sur la régulation cybernétique, sur le marché pur et parfait. Mais d’un autre côté, il y a bien un Internet citoyen qui relaye un désir d’égalité et de liberté (cf. le rôle joué par Internet dans le printemps arabe) et qui est à la base du flux continu d’innovations que capte l’Internet marchand.
Cette dualité intrinsèque à l’écosystème Internet est à prendre comme un signal de transformation positif car la nouvelle modernité repose précisément sur le fait d’apprendre à dissocier ce qui relève de l’économique et du marché et ce qui relève de l’émancipation des personnes.

Pour illustrer concrètement ce propos, les contributeurs de ce livre ont choisi de décrire 9 exemples d’utopies :
- 3 utopies sont relatives à l’impact des nouvelles technologies sur nos vies : Smart Cities, néo-objets, arts numériques ;
- 3 autres renvoient aux modèles d’organisation d’une économie de savoir et d’innovation : créative commons, gestion du risque médicamenteux, la connaissance en partage ;
- 3 autres enfin renvoient à la reformulation du pacte social et politique : croisement entrepreneurs numériques/entrepreneurs sociaux, activisme numérique, web politique.