Vers un autre monde économique

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Dans la presse

Un ouvrage collectif rédigé par les membres du groupe de travail Économie, (éditions Descartes &Cie, sept. 2009.

 

Couv Eco-small.jpg Collectif
Catherine Blondel, François Fourquet, Philippe Frémeaux, Marc Guillaume, Michel Henochsberg, Philippe Lemoine, Philippe Moati, Yann Moulier Boutang, François Rachline, Antoine Rebiscoul, Didier Toussaint, Michel Volle, Robert Zarader.
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La crise nous interroge
S’il y a une diversité des approches dans la façon dont les auteurs se sont saisis de cet « objet crise », une même conviction les anime : la nécessité de produire quelque chose de neuf, d’inventer un nouveau monde. « La finance et l’écologie nous ont fait prendre conscience de la finitude du monde. Dès lors, il faut aujourd’hui limiter la démesure du capitalisme et l’encadrer de l’extérieur pour une nouvelle politique de tenue du monde qui nous permette de vivre ensemble. » La crise financière a mis en lumière une crise de la valeur économique et des valeurs de civilisation.

Valeur, réseaux, intimité 
Trois mots qui déterminent l’architecture du livre et désignent trois pôles d’interrogations qui mettent en rapport la crise de la valeur, la crise des systèmes fermés et la crise de l’intersubjectivité.

Une crise de la valeur : l’économie est intrinsèquement un système de démesure, et il n’y a plus aujourd’hui de critère soutenable pour la mesure de la valeur. C’est l’explosion en vol des compromis comptables qui avaient été recherchés entre la création de valeur pour l’actionnaire – shareholder value – et les intérêts des parties prenantes de l’entreprise – les stakeholders.
Une crise du « corps propre » de l’entreprise : Pendant les années dominées par la théorie de la shareholder value,  l’important pour les investisseurs était la conformité d’une entreprise à un secteur donné. Or, on assiste à un glissement ou à la  « revanche des externalités »  à l’instar d’entreprises qui se définissent par d’autres valeurs : Danone par la santé, Apple par l’esthétique, Google par le bien ou plutôt le non-mal, le « Don’t be evil ».
Une crise du statut de l’individu : les dernières frontières qui séparaient la subjectivité des vies et la logique des appareils de production s’évanouissent, ne serait-ce que celles entre consommation et production. Il n’y a plus de limites au déploiement de l’interactivité et de l’intersubjectivité.

Vers un autre monde économique
Ce monde de l’après crise passe par la construction de passerelles entre la société et le marché. Et l’on devine quelques voies où poursuivre un engagement : en valorisant l’économie solidaire et le « Social Business », en s’appuyant sur la notion d’alliances et d’économie pollen pour favoriser l’émergence de projets entre acteurs hétérogènes, en promouvant de nouveaux principes d’autorité qui légitiment et « autorisent à ».